
L'activation de la climatisation en voiture a un coût financier et environnemental. (illustration) (VariousPhotography / Pixabay)
Vous n’hésitez pas à l’allumer sur la route, et pour cause : en cas de forte chaleur, la température dans l’habitacle peut rapidement devenir insupportable. Mais vous êtes-vous déjà demandé combien coûte réellement la climatisation en voiture ? Y avoir recours fait dans un premier temps augmenter le budget à prévoir pour le voyage. « La climatisation sollicite davantage le moteur et fait gonfler la consommation de carburant » , a ainsi expliqué Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem, cité par Le Parisien
La dépense varie en fonction du type de trajet routier. En ville, où les arrêts dus aux feux et à la circulation sont nombreux, rouler au frais peut coûter particulièrement cher. Selon l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), la consommation augmente de 20 % en zone urbaine, contre seulement 6 % sur l'autoroute. La température extérieure est un autre facteur clé : maintenir 26 °C à l’intérieur alors qu’il fait 30 °C dehors entraîne une surconsommation de 30 à 40 % en ville et de 15 à 25 % sur autoroute.
Les conseils des autorités
Pour limiter ce surplus, l’Ademe recommande de ne pas dépasser 5 °C d’écart entre l’air extérieur et celui de l’habitacle. Ouvrir la fenêtre reste une alternative beaucoup moins coûteuse, avec seulement 1 % de surconsommation sur autoroute en raison de la perte d’aérodynamisme. En cas de pic de chaleur, cette solution s'avère cependant bien moins efficace que la climatisation.
Outre le surcoût financier, un autre prix à payer est aussi à prendre en compte : l’impact environnemental de la climatisation des voitures. Ces systèmes de refroidissement génèrent en effet une augmentation des rejets polluants. Ainsi, pour un véhicule essence, l’utilisation de la climatisation entraîne l’émission de 25 % d’oxydes d’azote supplémentaires et de 40 % de monoxyde de carbone et d’hydrocarbures en plus.